A tous les habitants de La Réunion:

Cela fait 17 années que je partage le relief de la Réunion et l'océan indien avec vous.

J’apprécie énormément l’humour et la courtoisie créole
J'apprécie également votre ouverture et tolérance envers les autres malgré vos blessures profondes du passé qui demeurent visibles dans vos regards.
J'apprécie surtout votre réponse à l'appel de notre créateur à tous pour édifier un monde de coexistence.
Je voudrais exprimer ma sympathie à travers ces quelques lignes à vous tous ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui partagent cette vision des choses

Les circonstances qui m'ont éloigné de mon pays natal, puis de mon pays d'adoption pour finalement me retrouver parmi vous, ont fait naître en moi un amour tout particulier pour votre île, et c'est sur cette île que j'ai découvert la raison d'aimer la terre et de la respecter.

Le présent texte est inspiré de mon journal personnel que j'alimente au fur et à mesure que les années passent.
Je consacre plusieurs chapitres à La Réunion, Madagascar, Mayotte, Zanzibar, Maurice et l'Afrique du sud, et qui sont loin d’être terminés d’ailleurs.

Ce n’est pas une copie d’un ouvrage littéraire, d’un magasine, d’une page Web ou un journal ni un rêve.

Ce sont tout simplement des expressions qui me sont propres, dictés par le cœur et les sentiments à l'égard de cette petite demeure terrestre qui est cette merveilleuse île intense avec l’immense plaisir d'exprimer un aperçu à travers mon présent blog.

Ce n’est pas un jour comme les autres ni une saison comme les autres, en effet on a souvent tendance à relater sa joie et laisser éclater ses sentiments par beau temps.

Moi j’ai choisi de passer outre cette loi et c’est sous un ciel gris à travers les caresses de la brume que j’ai décidé d'écrire ce blog, peut être pour mieux relater la sensation d’un rayon de soleil et la valeur de sa lumière.

Aussi quand les nuages s’emparent de l’île et que l’humidité tropicale s’y propage, on ressent alors une coupure avec le reste de la planète, il y règne une atmosphère magique ou seuls les voiliers et embarcations échouées sur les rivages manquent dans le paysage pour revivre la sensation des îles racontées.

Les chants des tourterelles et des martins pêcheurs se mêlent à cette brume magique.
La mer est calme, elle est habillée de gris et par moment de gris et bleu.
les poissons aiment ce climat, ils s’approchent des rivages et profitent de cette douceur pour côtoyer la surface des eaux.
Tandis que les ravines retrouvent leur rôle de chemin des eaux.

Tout d’un coup l’envie de faire une randonnée dans les hauts de l’île me tente et en avant pour une longue marche en pleine nature au petit matin du jour suivant.
Une bonne paire de chaussures, un bon imperméable, un petit sac à dos, de l’eau, quelques fruits, un morceau de pain, du bon fromage de la plaine ou alors le bon miel des hauts, un ti bol de riz au cari bien épicé comme on dit ici.
Le GSM ne sert plus à rien car les arbres ne transmettent pas les brouhahas et encore moins les sottises humaines.

S’avançant dans la brume et la forêt, arpentant les sentiers dans un silence interrompu de temps à autre par les chants d’oiseaux, les ruissellements des eaux ou les rochers se prêtent aux courants des ruisseaux pour bercer le temps.
Un vent doux imprégné des arômes d’une végétation luxuriante, les yeux émerveillés par des paysages splendides et paisibles, tantôt un passage à découvert, ou le regard s’étend au loin pour surfer du regard sur une chaîne de montagnes verdoyantes quand les nuages le permettent.

Profitant d’un passage dans le creux de deux montagnes, je ne manquerais pas cette occasion pour chanter haut et fort des mots d’amour pour la nature, des mots d’amour à l'adresse du généreux Créateur.
Des chants d’amour pour les êtres que je porte dans mon cœur.
Des chants amplifiés par les échos qui résonnent au cœur de l'île.
Des chants qui resteront inscrits dans le temps et l'espace.

J’écoute la nature qui exprime tant de choses merveilleuses.

Je ne me sens plus du tout sur terre, car loin de l’urbanisme étouffant, loin des lois citadines abrutissantes, loin des artifices et du vacarme, loin des couloirs de béton et des chemins restreints, je revis, je respire et je contemple les merveilles de la nature qui libèrent mon regard.

J'admire la beauté et la perfection des propriétés du créateur parfait.

J’aurais voulu partager ces moments, ces espaces et ces sensations avec vous, j’aurais voulu fêter avec vous dans le respect de la nature l’immense beauté de cette île, j’aurais voulu vous parler de la fragilité de cette beauté qui fait appel à tous les enfants de l’île pour que jamais elle ne soit détériorée, elle nous dit: aimez moi, protégez moi pour vous servir.

J’aurais voulu vous écrire d'avantage et encore à toutes et à tous sur la beauté de cette île, peut être que ce qui reste à écrire est encore plus profond, plus significatif et plus passionnant.

J'ose espérer que la folie de la mécanique et la maladie d'urbanisation qui se cachent derrière cet immense tableau qui présente le visage de La Réunion de demain ne se transforme pas en pandémie pour la défigurer à jamais.

A toi île de tous les contrastes, à toi ô petit bout de jardin de mon cœur.

A toi princesse des océans

J'ai bu de ton eau de tous les versants

J'ai mangé de tes fruits de toutes les saisons

J'ai arpenté tes montagnes en toutes saisons

J'ai respiré les vents que tu as parfumé de tes arômes

J'ai chanté pour toi ce que tu as gravé dans mon cœur à jamais

Bientôt je m'en irais mais dans mon cœur tu demeureras !





Cliquer sur l'onglet intitulé (Photos de la Réunion) en haut de la page pour découvrir un aperçu de la beauté de l'île

M. BELLAZRAK  -  île de La Réunion
A suivre